Publié dans Economie

Secteur minier à Madagascar - Exportation de 15 tonnes d'or par an

Publié le dimanche, 21 janvier 2024

Madagascar vise une évolution  dans le secteur aurifère pour stimuler son économie.  Dans un virage  vers la promotion de l'industrie et de la transformation économique, le Gouvernement malgache se lance  dans le secteur minier. Suite à l'adoption d'un nouveau code minier, Madagascar ambitionne d'exporter jusqu'à 15 tonnes d'or légal par an, visant à générer annuellement 900 millions de dollars de devises étrangères, selon les révélations du Conseil des ministres du 18 janvier.  Pour concrétiser cette vision, une "raffinerie d'or" sera prochainement érigée, jouant un rôle central dans la stabilisation de la monnaie malgache une fois que la balance commerciale du pays atteindra l'équilibre escompté. Des mesures légales strictes seront instaurées pour assurer la protection et la durabilité de ce secteur.

Cette initiative, qualifiée de pivot pour le développement national, est destinée à apporter d'importants bénéfices économiques à Madagascar, consolidant ainsi la position du pays sur la scène internationale. En septembre 2020, le Gouvernement a été contraint de suspendre l’exportation d’or pour assainir le secteur, limiter la contrebande et garantir le rapatriement des devises provenant de l’exportation de l’or selon une source officieuse. La suspension a été levée en 2022, avec l'autorisation accompagnée de mesures visant à réguler et assainir le secteur, garantissant une meilleure traçabilité de l'or de son extraction à son exportation et renforçant les règles de rapatriement des devises. Madagascar signalait une perte annuelle allant jusqu’à 7 tonnes d’or. Selon le rapport officiel ITIE en 2019-2020, Madagascar n’a enregistré que 2 423 kilos d’or exportés en 2019 et 1 778,83 kilos en 2020. En 2018, seuls 3 051 kilos d’or ont été exportés légalement, mais une enquête gouvernementale menée à Dubaï, principal destinataire de l’or de Madagascar, a révélé que 12 à 15 tonnes d’or ont été passées en contrebande. Les pertes financières dues à ces contrebandes étaient estimées à environ 945 millions de dollars. En 2020, une disparité énorme entre les données officielles et les quantités réelles d’or sorties du territoire malgache a été constatée. Les statistiques mondiales affichaient 20 tonnes d’or exportées contre seulement 2 tonnes d’or environ déclarées sur le territoire malgache. Toujours en 2020, 938 kg d’or ont été déclarés officiellement exportés, tandis que les statistiques miroirs provenant des pays destinataires faisaient état de 2 à 3 tonnes d’or importées chaque année de Madagascar. Parmi les mesures faisant partie de la réforme de la gouvernance de la filière aurifère, on trouve la mise en place du guichet unique d’exportation d’or, d’autres métaux précieux, de pierres précieuses et de pierres fines au Mining Business Center (MBC) Ivato.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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